Vous essayez de concevoir un bébé depuis 6 mois, voire 1 an, et toujours pas de grossesse à l’horizon. Cela commence à vous inquiéter et le temps vous paraît long.
Cette étape peut être difficile à vivre car quand on veut un bébé, on le veut tout de suite ! On ne s’imagine pas forcément que cela prendra plus d’un mois après l’arrêt de sa contraception.
Les mois passant, les interrogations se font de plus en plus nombreuses et l’envie de tomber enceinte, de plus en plus pressante.
Et puis, on a entendu tellement d’histoires sur le parcours long et difficile que peut être celui de la PMA, que l’on s’imagine tout de suite que l’on devra en passer par là.
Pas de panique ! Voici quelques conseils afin de mieux appréhender cette période.
Consulter un médecin
Le premier conseil que je pourrais vous donner lorsque vous essayer de concevoir un bébé depuis plusieurs mois en vain, serait de consulter un médecin. En pratique, il est conseillé de consulter un spécialiste après 1 an d’essais, et au bout de 6 mois si vous avez plus de 35 ans.
Il peut s’agir d’un spécialiste de la fertilité, de votre gynécologue mais également de votre médecin traitant.
Cette consultation dès les premiers mois d’essais est essentielle car elle vous permettra d’y voir plus clair et parfois de gagner un temps précieux.
Le médecin vous prescrira une série d’examens comprenant une prise de sang (bilan hormonal et sérologie) et une radiographie de l’utérus et des trompes (hystérosalpingographie). Il prescrira également un spermogramme à monsieur afin d’avoir une vue globale de votre situation.
Par ailleurs, il pourra vous prescrire une complémentation alimentaire, et vous demander d’effectuer une courbe de température.
En faisant ces premiers examens, vous saurez dès le commencement si votre état nécessite l’intervention d’un spécialiste de la fertilité, auquel cas vous pourrez être pris en charge rapidement.
Cette consultation a également pour but de vous rassurer. Si vos résultats sont bons, il n’y a, à priori, pas de raison de s’inquiéter outre mesure.



Revoir son alimentation
On n’y pense pas souvent, mais l’alimentation peut avoir un effet néfaste sur la fertilité. Corriger nos erreurs alimentaires pourrait augmenter de 10 à 20 % le nombre de grossesses spontanées.
Pesticides et fertilité
L’utilisation massive des pesticides conduit à l’ingestion de plusieurs kilos de ces particules néfastes chaque année.
En plus d’être cancérigènes, les pesticides sont aussi responsables d’anomalies génétiques tant chez l’homme que la femme.
La quantité et la qualité du sperme humain ont profondément été détériorés ces cinquante dernières années entrainant une baisse de plus de 40% de la fécondité masculine.
Chez la femme, les pesticides peuvent entraîner des dérèglements hormonaux pouvant conduire à une hyper ou une hypo fécondité.
Limiter sa consommation en sucre
Une consommation importante d’aliments à index glycémiques élevés (confiseries, plats préparés, Junk Food, etc.) entraîne une sécrétion importante d’insuline par le pancréas. Or, il est scientifiquement démontré qu’une trop grande quantité d’insuline dans le sang de façon répétée pouvait à terme nuire à l’ovulation.
On nous recommande donc de consommer des aliments à faibles index glycémiques tels que les céréales complètes, les protéines végétales et les fruits et légumes.
Supplémenter son alimentation
Une alimentation peu variée conduit souvent à des carences en vitamines et minéraux.
Une vitamine essentielle à une fécondité optimale est la vitamine E. Cette vitamine se trouve essentiellement dans les oléagineux (noisettes, noix, amandes, graines de courge) et dans les huiles végétales.
Un apport en oligo-éléments peut également être très intéressant. En particulier le ZINC mais aussi le fer, manganèse et le sélénium.



Surveiller son poids
Le poids est également un facteur qui peut influer sur la fertilité.
L’indice de masse corporelle (IMC) a été reconnu par différentes instances internationales comme étant le meilleur moyen pour évaluer la corpulence d’un individu et déterminer s’il est en situation de maigreur, de surpoids ou d’obésité. Il se calcule de la façon suivante :
IMC = Poids / taille ², exprimé en kg/m².
Moins 18 kg/m² : maigreur
de 18 à 25 kg/m² : normal
de 25 à 30 kg/m² : surpoids
Plus de 30 kg/m² : obésité
La maigreur
Un poids inférieur à la normale (IMC <18) dû à une perte de poids excessive ou à une anorexie mentale, peut nuire à la fertilité en provoquant une baisse de production de GnRH. La GnRH est une neurohormone produite par l’hypothalamus et responsable de la production d’hormones essentielles à la reproduction chez la femme. De ce fait, l’ovulation devient irrégulière ou cesse, et un ovule fécondé aura beaucoup de mal à se fixer dans l’endomètre.
Par ailleurs, les femmes ayant un faible indice de masse corporelle ont près de 70 % de risques de faire une fausse couche au cours des trois premiers mois de grossesse.
Chez l’homme, la maigreur affecte également la fertilité, notamment en entraînant une diminution de la qualité du sperme.
Le surpoids et obésité
Surpoids et obésité ne sont pas synonymes d’infertilité, mais ils diminuent la capacité à concevoir un bébé.
Chez la femme, un excès de poids conduit fréquemment à une irrégularité de l’ovulation ou à une absence de celle-ci. De plus, un IMC supérieur à 27 multiplie par trois le risque d’infertilité par absence d’ovulation, et peut également induire une fausse couche.
Cependant, il est également prouvé que plus de 90% des femmes en situation de surpoids ou d’obésité peuvent obtenir une amélioration de leur cycle, voire des grossesses spontanées en perdant du poids et en faisant du sport.
Mon Expérience
Au début de mon parcours, j’ai effectué une courbe de température durant deux cycles. Cela m’a permis de me rendre compte que j’avais des cycles extrêmement longs mais que j’ovulais tout de même.
J’ai ensuite consulté un gynécologue spécialisé après 6 mois d’essais infructueux alors que j’avais 23 ans. Cette consultation s’est bien passée, la gynécologue m’a rassurée et prescrit des examens ainsi qu’à monsieur.Dans notre cas, il n’y avait rien de particulier. Ce n’est que quelques années plus tard, en début de parcours PMA, que j’ai appris que j’avais le syndrome des ovaires polykystiques.
SOPHIE
Depuis, je suis passée d’un IMC de 25 à 31 et je continue à appliquer les conseils sur l’alimentation, le sport et la lutte contre le surpoids afin de concevoir mon bébé.
Et vous, dites-moi en commentaire depuis combien de temps vous êtes en essai bébé et si vous avez appliqué un de ces conseils 😉
Pour plus d’informations, consultez le site de l’Agence de la Biomédecine